La littérature, un amour au long cours pour les seniors
Ne croyez pas que les seniors passent de la télé aux mots croisés, conjuguant recettes et semis printaniers. Non, au quotidien, la littérature les accompagne, champ fertile, hymne à la vie.
Retraités, les seniors disposent d’un capital temps favorable à la littérature. Ils y sont entrés très tôt, grâce aux apprentis détectives des bibliothèques Rose et Verte. Puis Ils ont vibré aux récits d’aventures tels que celui de Moby Dick ou de l’Appel de la forêt publiés en Rouge et Or.
Ensuite, ils ont pu puiser aux sources grecque et latine, l’amour de leur langue et de beaux textes. Les seniors sont, bien souvent fervents de vocabulaire. Epris de culture, donc de littérature. Fiers de la leur, ouverts à celle des autres, ils vivent en symbiose avec la littérature. Ils palpitent, se reconnaissent, posent, grâce à elle, sur la gamme infinie de leurs sentiments et de leurs pensées le mot juste. La littérature s’inscrit comme une part intrinsèque de leur identité.
La littérature, un moteur
Les seniors rencontrent dans la littérature des frères de vie ayant joué leur partition terrestre, avec plus ou moins de bonheur. « Les Belles Lettres » peuvent ainsi adoucir leurs propres épreuves. La littérature est toujours un moteur, un hymne à la vie.
La littérature favorise une réflexion, développe une philosophie personnelle. Elle permet de mieux appréhender le monde, de ne pas se replier sur une vie soudain privée de stress, d’horaires et de défis professionnels. Avec elle, les seniors demeurent actifs, intellectuellement. Elle protège, en outre, de quelques sévères travers humains tels que l’égoïsme, l’ignorance, l’intolérance.
La littérature, un miroir
Une ½uvre peut devenir la compagne d’une vie entière. Leur bibliothèque est une alliée, ils tendent souvent une main vers un ouvrage de référence pour transmettre un peu de sa sagesse. Leur enthousiasme se cultive non seulement à travers des auteurs classiques mais aussi grâce aux nouveaux écrivains dont l’insolence réveille une jeunesse d’esprit jamais démentie. La nouvelle trouve sa place à l’occasion d’un voyage en train, ou avant de retrouver Morphée. Les seniors lisent des contes à leurs petits enfants qui possèdent eux aussi leur littérature.
Les seniors ne boudent pas la littérature exprimée sous forme de bandes dessinées. Ils ont d’ailleurs salué Proust en BD. Et la littérature d’Hergé possède ses inconditionnels.
Telle une mère nourricière, la littérature dispense aux seniors, secrets de vie et modèles de comportement. Elle leur permet d’orchestrer leurs idées, de doper leur mémoire. La littérature est un miroir où les seniors se reconnaissent. En somme, ils ne sont pas loin de penser qu’il y a-t-il pas d’honnête homme sans littérature.